Jouer c’est « faire comme si » et c’est ce parti là que prend Nicolas Laurent avec Meaulnes (Et nous l’avons été si peu). Avec ses comédiens il « fait comme si » ils adaptaient et répétaient ce roman culte.

Et c’est formidable ! Car quand on répète on se permet tout : toute la gamme de jeu entre l’incarnation et la distanciation ; l’humour et le drame, le respect et l’impertinence, le mélange entre la vie des artistes et celle des personnages, le faussement didactique et le carrément parodique… Un choix de mise en scène fort judicieux avec lequel Nicolas Laurent signe une adaptation parfaitement réussie qui, finalement, fait ressortir toute la puissance poétique, l’humour et l’émotion de ce roman culte sur l’adolescence.